Éditorial

  Bienvenue dans chantonsdansle16e.fr Ce blog est dédié aux chanteurs amateurs et à ceux qui leur permettent d'exercer leurs talents dans le 16e arrondissement de Paris. Je le lance parce que j’ai moi-même cherché à pousser la vocalise pas trop loin de chez moi. J'évoquerai d'abord ma propre pratique, car on décrit mieux ce qu’on connaît, mais mon objectif est à terme de dépasser mon expérience personnelle. Vous ne trouverez peut-être pas dans ce blog une liste exhaustive de tous les professeurs de chant et de toutes les chorales de l’arrondissement, mais vous y trouverez des témoignages. Je vais commencer par des articles sur le chœur international Hugues Reiner, qui répète rue Cortambert et que je viens d’intégrer, et sur les activités de chant au Centre Paris Anim’ Point du Jour, qui est à côté de chez moi. J’ajouterai un rappel du dossier sur la musique paru en janvier 2025 dans le magazine de la mairie Paris 16 Le Mag, et enfin quelques liens ...

Le concert de Reims : un vrai sacre !

Dernière minute : le journal "L'Union" a publié le 8 mai un vibrant article sur le concert. On peut lire : "Le concert exceptionnel organisé mardi 6 mai à la basilique Saint-Remi, dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire de la Reddition, affichait complet. Porté par la Fondation Charles de Gaulle, le chœur Hugues Reiner et la Ville de Reims, cet événement mêlant musique, mémoire et spiritualité a rencontré un franc succès, avec 700 places réservées."

L’ovation

Je vous laisse regarder les photos de la salle attentive et de la queue pour entrer. La cantate composée par Hugues Reiner sur un discours de Charles de Gaulle rendant hommage à la Résistance, choisie par la Fondation Charles de Gaulle pour les célébrations des 80 ans de la paix, a succédé à une brillante symphonie n°3 « Eroica » de Beethoven. Les deux méritaient paradoxalement un silence recueilli. Elles reçurent des salves d’applaudissements. Nous attendrons avec impatience les nouvelles de l’impact du concert sur le rayonnement international ultérieur de la cantate. Pour ceux qui veulent lire les confidences d’Hugues Reiner sur la genèse de cette œuvre, c’est ici : Un concert héroïque.

Avis aux candidats choristes

Mais retournons modestement du côté choriste, l’objet de ce blog après tout. Dans le car d’aller, j’étais assise entre une choriste à ma gauche et un choriste à ma droite. Je les ai naturellement, en toute indiscrétion blogueuse, interrogés sur leurs motivations. Monsieur adhère depuis quelques années après avoir cherché un chœur qui ne se contente pas d’une répétition hebdomadaire et d’un concert de fin d’année. Vous êtes prévenus, amateurs potentiels : les choristes Reiner sont des bosseurs. Ils veulent aller en scène et ne rechignent pas devant les répétitions supplémentaires. Si vous croyez que vous allez vous reposer avec ma voisine de gauche, vous vous faites des idées. Madame est dans le chœur depuis plus de vingt ans et a connu l’époque où les répétitions se tenaient près de la gare Saint-Lazare. Il fallait, déjà, passer une audition. Oui, je sais, c’est élitiste mais pas si arbitraire que ça. Pour entrer dans un chœur qui aborde les grandes œuvres du répertoire, il faut chanter juste et être capable, pour les soprani par exemple, d’atteindre les notes les plus aiguës des morceaux, qui peuvent monter assez haut. Ne vous découragez pas : quelques cours de chant devraient vous aider. Dans les chœurs ambitieux, les choristes en prennent.

Chantez par cœur !

Revenons à ma voisine. Elle se souvient : « Pendant un Requiem de Mozart à Saint-Séverin, c’est là que j’ai commencé à chanter par cœur en regardant le chef ». Eh oui, mes pauvres, il faut aussi apprendre les partitions quasiment par cœur, parce qu’en concert, il faut regarder le chef, et éviter d’avoir le nez dans la partition. Pourquoi diable ? Après tout, en répétition de votre cantate ou de votre requiem, vous avez suivi le piano et tout allait bien. Il vous suffisait de prêter une oreille distraite (si, si, avouez !) aux injonctions du chef essayant de vous indiquer l’interprétation (allez, du vibrato ici, pas de voix plate !) et vous pensiez être au point. Que nenni ! En concert, vous ne pouvez pas suivre le gentil piano pour repérer quand votre tour arrive. A Reims, par exemple, nous étions accompagnés par un orchestre complet et j’étais positionnée derrière les cuivres. Je n’entendais même pas le ténor solo Joachim Bresson placé sur le devant de la scène. Quand donc était-ce mon tour ? On peut compter les mesures ou regarder le chef, qui donne les « départs ». Mieux vaut donc éviter le nez dans la partition. De toute façon, à force de répéter, vous la connaissez par cœur. En fait, vous n’arrivez pas à vous sortir cette satanée cantate de la tête et vous vous réveillez avec.

Musique et entreprises

Ma voisine se rappelle qu’à la fin de ce concert mémorable où elle a chanté par cœur, le chef a lancé un bouquet de fleurs vers les choristes. Elle égrène de nombreux souvenirs émus et a même demandé au chef d’intervenir pour une animation de remises de prix de l’environnement dans la société où elle travaillait, en présence de personnalités politiques : « Hugues intervient en entreprises et parfois, il fait participer ses choristes. Il lui est aussi arrivé de venir avec Joachim Bresson, le ténor qui assume la partie solo de la cantate à Reims ». Ma voisine, toujours en parlant du lien avec les entreprises, remarque la place de la Fondation Bettencourt sur l’affiche du concert : « Cette fondation s’intéresse, entre autres, beaucoup aux chorales ». Enfin, elle cite les compositions du chef comme une originalité qui distingue le chœur et, comme mon voisin de droite, elle apprécie la cadence de travail, le nombre de concerts et la variété des musiques abordées.

Répétition sérieuse...

 

... mais quand même détendue ! Pas trop le trac, Joachim ?

 

Non, ce ne sont pas des gens qui font les soldes !

 

Le chef en pleine action.

 

Des spectateurs recueillis.

 

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